Presse

Orchestre National de Metz Grand Est / 23 Février 2024

Le chef Adrian Prabava montre son ardeur et son engagement semblable à ceux que l’on avait remarqué dans la Walkyrie à Marseille (2022). Son Till l’Espiègle ne manque ni de vigueur ni d’expressivité ; ni d’assise narrative ni de détail strictement instrumental ; sa direction est à la fois analytique et fortement charpentée, s’appuyant sur les qualités de l’Orchestre messin : le ruban soyeux des cordes, l’éloquence majestueuse des cuivres, la subtilité individualisée des bois et des vents, composent un superbe festival de timbres et d’accents maîtrisés. Où la direction fiévreuse raconte un récit plein de jeux et de surprises, où c’est comme chez Portraits of Marilyn Monroe (de Brice Pauset), la destruction d’un destin foudroyé qui se réalise là encore. De sorte que dans un choix concerté, le programme permet aux deux œuvres, de Pauset à R. Strauss, de se répondre allusivement.

En seconde partie, le Sacre du printemps déploie les qualités précédemment constatées, affirmant une réelle connivence entre chef et instrumentistes : énergie voire sauvagerie, direction détaillée et vision construite, s’appuient sur le fort tempérament et l’excellente individualité des instrumentistes. Le jeu collectif exprime au plus juste la frénésie et la transe de l’une des partitions les plus saisissante du XXè siècle. Une furieuse expérience – de la Adoration de la Terre au Sacrifice final, ce cheminement du rituel qui de façon hypnotique, transporte musiciens et public.

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R. Wagner: La Walkyrie
Opéra de Marseille / Février 2022

L’orchestre de l’Opéra de Marseille, dirigé avec intelligence et sens de la nuance par Adrian Prabava, qui maîtrise son Wagner jusqu’au bout de la baguette, mettant en valeur les situations empreintes d’humanité qui émergent du volet le plus intimiste du Ring. (Michel Egea, ConcertClassic)

(…) le chef germano-indonésien Adrian Prabava est lune des bonnes surprises de la soirée ; il dirige habilement un Orchestre Philharmonique de Marseille bien disposé à son égard, et sait ménager les passages chambristes, tout en soignant les couleurs, de la partition de Richard Wagner.                          (Emmanuel Andrieu, Opera Online)

Présent depuis le début, bien qu’invisible, l’orchestre apparaît enfin lorsque les lumières se rallument. Il recevra un hommage amplement mérité, ainsi qu'Adrian Prabava (...) L’ exécution de ce mercredi soir nous a paru d’un très bon niveau, excellente tenue des cordes, des cuivres, des bois, avec des raffinements dans la netteté qui libéraient pleinement les liaisons si importantes dans l’interaction des motifs et permettaient d’obtenir ce flux continu qui est la vie de l’organisme. Accents, intensités, mais aussi courbes mélodiques, le caractère hybride de la musique apparaît ici très clairement. (Maurice Salles, Forum Opera)

On sait que la maison marseillaise aime retrouver ses artistes de saison en saison. C’est le cas avec la direction musicale de cette Walkyrie revenue à Adrian Prabava. Ce chef de nationalité allemande est imprégné de cette culture (...) Alors qu’on pouvait craindre un son surpuissant dans les cuivres, comme on l’entend souvent pour Wagner, le maestro fait montre d’une grand application et d’une grande finesse devant la phalange phocéenne, maîtrisant la puissance de l’ensemble. (Bruno Alberro, Ventoux Opéra)

Installée en fond de scène, masquée par un rideau de tulle noir, les musiciens réunis pour la circonstance était placée sous la direction d’Adrian Prabava qui, en bon wagnérien, s’est souvenu que cette œuvre est la plus intimiste du cycle du Ring, proposant une lecture nuancée et fine propre à exacerber les sentiments des protagonistes. (DestiMed / France DayFR)

Lawrence Foster s’étant retiré de la production pour raisons personnelles, Adrian Prabava prend sa place, au pied levé. Dirigeant (…) sans voir les chanteurs, il impose ses tempi plutôt modérés, donne les couleurs, trouve les sonorités, ne couvrant jamais les chanteurs même au plus fort de la puissance. Le maestro sait faire ressortir chaque instrument soliste, solo de violoncelle au vibrato chaleureux, cor anglais, cors et tuben, clarinette basse aux graves suaves, timbales mystérieuses ou orageuses, trompettes qui rythment sans saturer les sons, trompette basse sonore pour des leitmotive qui reviennent ou senchaînent. Mais, si lorchestre est à lhonneur dans cette musique ô combien majestueuse et souvent dun grand romantisme, le souci de laccompagnement des chanteurs est omniprésent dans le soutien du phrasé, les respirations et les nuances. (...) Se détachant de lorchestre, lensemble des voix bien projetées reste homogène jusque dans les rythmes. Un beau moment qui anime cet ouvrage sans choeur. Si cette version nous prive de quelques mesures de chevauchée, l’émotion donnée par la complexité harmonique de la musique de Richard Wagner aux accords remplis de plénitude est au rendez-vous. Ensemble parfait entre les chanteurs et le chef dorchestre qui ne se voient pas mais ne concèdent aucun décalage. Une superbe réalisation qui fait encore remarquer quil nest nul besoin dune mise en scène farfelue pour atteindre des sommets d’émotion. Un immense bravo ! (Jocelyn de Nicola, GB Opera)

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R. Schumann: Symphonie No. 2
National Symphony Orchestra of Taiwan / Mai 2016

Ne pourrait-il, ne devrait-il être le travail de tout chef d’orchestre et de tout orchestre que de convaincre leur public lors de chaque concert que la pièce donnée est la plus grande symphonie / le plus grand concerto / etc. qui a été écrit/écrite? Je dirais peut-être que oui. Et ce soir, Adrian Et ce soir, Adrian Prabava, un chef d'orchestre dont je n'avais jamais entendu parler auparavant, a su me convaincre un peu malgré mes réserves que la deuxième symphonie de Schumann est, en effet, l'une des plus grandes symphonies du répertoire.  (Fugue for thought – 27.05.2016)

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L. v. Beethoven: Symphonie No. 7
London Philharmonic Orchestra / Janvier 2016

La majestueuse symphonie No. 7 de Beethoven fut passionnante, jouée à un rythme vertigineux avec presque aucune pause entre les mouvements respectifs. Dans le premier mouvement, le chef d’orchestre Adrian Prabava fit preuve d’un travail vigoureux des deuxièmes violons, rappelant ainsi les enregistrements sans pareil d’Herbert von Karajan. La symphonie fut survolée en un seul souffle. La vue de l’épuisement de Prabava à la fin du concert symbolisait bien la force de son interprétation de l’extraordinaire puissance de cette oeuvre ainsi que l’engagement physique passionné et corsé qu’il avait démontré à l’auditeur.
(The Latest Brighton – 19.01.2016)

Hier soir, le chef d'orchestre (germano-)indonésien, Adrian Prabava, a fait ses débuts avec le LPO à Brighton – de manière très impressionnante comme il s'est avéré. Dirigeant la soirée entière par coeur, il sut montrer une relation chaleureuse avec ses musiciens, ce qui leur permettait une certaine liberté alors que Prabava conservait à tout instant le contrôle général et un sens de rythme très strict. Cela fut particulièrement valable pour la 7e symphonie de Beethoven, dont les rythmes de danse étaient partout serrés mais joyeux. Bien que les tempi (dans le mouvement final en particulier) étaient vives, on avait à aucun moment l’impression que Prabava pressait ses musiciens dont l'articulation se révéla tout à fait à la hauteur des exigences du chef. L'Allegretto fut sombre sans être trop sérieux, ainsi préparant la scène pour l'enthousiasme extraverti du Presto. Les changements de tempi et de dynamique furent soigneusement contrôlés sans étant trop rigides. (Lark Critiques – 17.01.2016)

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A. Dvořák: Rusalka
Musiktheater Bern / Novembre 2015

C’étaient justement ces sons douces et sombres auxquels était porté une attention particulière dans la nouvelle production bernoise. Ceci était le mérite du jeune chef d'orchestre indonésien Adrian Prabava, ancien assistant de Bernard Haitink à Amsterdam. Il sut chercher et trouver un grand nombre de couleurs et de nuances dans la partition de Dvořák. Pourtant, la „Rusalka“ n’a rarement sonné aussi impressionniste. Ce n’est pas souvent qu’on entend l’atmosphère enchantée forestière et nocturne de manière si suggestive. En outre, ce jeune chef d'orchestre intéressant dispose d’un métier très solide. Presque jamais il ne devait corriger les situations difficiles, et il accompagna les chanteurs avec une précision pleine de circonspection tout en puisant de l'orchestre bernois un magnifiquement son mélangé. (Musik und Theater – novembre 2015)

C’est d’un numéro au suivant, d’une scène à l’autre et d’un tableau au prochain que la „Rusalka“ bernoise s’avère une production d’une cohérence et d’une qualité tout à fait remarquable, porté à tout moment par la précision et l’intelligence sensible de l’orchestre euphonique homogène sous la direction d'Adrian Prabava. (Die Stimme der Kritik – novembre 2015)

C’est dès le permier moment que la partition de Dvorak si abondante d’un point de vue symphonique et à l’échelle des leitmotifs qui la caractérisent est amené à briller. L’oeuvre qui combine des approches très romantiques avec un portrait sonore presque impressionniste est en bonnes mains auprès du chef d’orchestre [indonésien] Adrian [Prabava]. Très alerte et toujours à l’écoute, il explore les plages dynamiques, tout en faisant respirer les cordes et les bois se répartir magnifiquement. Des solos exquis dans la fosse (à plusieurs reprises c’est la harpe !) s’ajustent parfaitement dans le tout. Des tempi adéquats et un style slave ne laissent rien à désirer. (Der Bund – 24.11.2015)

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J. Sibelius: Symphonie No. 1
Orchestre Symphonique de Quebec / Novembre 2015

Enfin, le succès de la soirée est redevable en bonne partie également au chef invité, maestro Adrian Prabava. Ce jeune chef a été une révélation pour ce concert. Il a une mainmise, une rigueur et une précision formidable. L’orchestre lui a accordé une réponse musicale totale. (Info Culture – 05.11.2015)

L'OSQ jouait sous la direction d'Adrian Prabava. Il était placé entre bonnes mains. Dans la Symphonie no 1 de Sibelius, que le chef invité a dirigée de mémoire, on a pu constater qu'il savait exactement ce qu'il voulait et, surtout, qu'il savait comment s'y prendre pour l'obtenir. On a pu sentir également à quel point Adrian Prabava aime cette oeuvre et combien il désire en faire apprécier les qualités. Inspiré par cette baguette déterminée, l'orchestre a joué avec générosité et assurance. (Le Soleil – 04.11.2015)

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D. Shostakovich: Symphonie No. 5
Athens State Orchestra  / Novembre 2014

Les impressions laissées par le deuxième concert du cycle „Âme slave“ étaient vraiment exceptionnelles... La deuxième partie de la soirée était consacrée à la Symphonie No. 5 de Dimitri Shostakovich. Prabava dirigea cette œuvre  – qui à juste titre est très populaire et souvent donnée – avec grand soin, mettant en relief avec fraîcheur et avec une étonnante économie au niveau des moyens expressifs chaque aspect de la dramaturgie épique. En employant comme outil le jeu tendu, préconçu, des cordes ainsi que la contribution virtuose des bois de l’ASO, il fit remarquer dynamiquement le machisme héroïque des vastes paragraphes narratifs et les exaltations alla marcia du Moderato initial, tout en rendant de manière évocatrice le Largo élégiaque et lugubre, culminant dans un climax élargi de volume choquant. (EFSYN – 04.11.2014)

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G. Mahler: Symphonie No. 5
Orchestre Philharmonique de Marseille  / Janvier 2014

Adrian Prabava est un chef d’orchestre unique qui se sert de l’écriture du compositeur pour faire entendre chaque instrument et mettre en valeur chaque instrumentiste, il joue les couleurs et les oppositions de nuances en les affirmant, les confirmant même à plusieurs reprises... Plus qu’une direction c’est une interprétation, jamais superficielle, mais venue du plus profond de l’être donnant aux sonorités un éclat et un rayonnement spectaculaires. ... Un tonnerre d’applaudissements saluent ce chef d’orchestre qui nous a donné une interprétation exceptionnelle de cette symphonie [5e de Mahler], suivi par un orchestre galvanisé. Un immense bravo. (www.gbopera.it – Janvier 2014)